En 1980, un comité d’experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (1) a mis en évidence le fait que les risques liés à la consommation de boissons alcoolisées augmentent au-delà de certains seuils.
Sur la base de ces travaux, les pouvoirs publics et les organismes de santé publique recommandent de ne pas consommer plus de :
• 2 unités d’alcool par jour pour les femmes
• 3 unités d’alcool par jour pour les hommes
• 4 unités d’alcool pour les consommations occasionnelles
• 0 unité d’alcool, dans le cadre de situations à risque (grossesse, prise de médicaments…)
et au moins un jour par semaine dans toutes les autres situations.
Attention, le respect de ces recommandations n’assure pas l’absence de tout risque, dans la mesure où chacun réagit différemment selon sa corpulence, son sexe et son état de santé… Néanmoins, les experts considèrent que ce risque est faible. A contrario, plus on dépasse les seuils définis, plus le risque est important.
Et bien sûr, les unités ne peuvent se reporter d’un jour à l’autre : si vous n’avez pas consommé d’alcool une journée, cela ne signifie pas que vous pouvez consommer le double le jour suivant !
Au-delà des repères de consommation à moindre risque
A court terme :
• Diminution des réflexes et de la vigilance, d’où un risque accru d’accidents de la circulation, d’accidents du travail ou d’accidents de la vie courante ;
• Perte du contrôle de soi, comportements agressifs, violence, risque de rapport sexuel non voulu ou non protégé ;
• Coma éthylique pouvant aller jusqu’au décès… ;
A long ou moyen terme :
• Apparition ou augmentation de troubles psychologiques ;
• Détérioration des liens familiaux, sociaux et professionnels ;
• Dépendance physique ou psychique ;
• Détérioration de la santé physique et mentale : cirrhose, cancers, maladies du système nerveux ;
• Maladies cardio vasculaires…
Avis du Haut Conseil de la Santé Publique relatif aux repères de consommation à moindre risque
• Pour consulter l’avis du HCSP : cliquez ici
• Pour consulter l’analyse des recommandations en matière de consommation d’alcool publiée par le HCSP : cliquez ici
L’info en plus…
Hommes et femmes inégaux face à l’alcool
Les repères de consommation à moindre risque sont établis différemment pour les hommes et pour les femmes. Trois paramètres sont pris en compte : la quantité d’alcool absorbée, le poids de la personne et le coefficient de dilution qui correspond au rapport entre la masse liquide contenue dans l’organisme et le poids total. Ce coefficient est de 70 % pour les hommes et de 60 % pour les femmes. Par conséquent à poids égal et pour une même quantité d’alcool, les hommes affichent une alcoolémie inférieure à celle des femmes. Pour les femmes, mais aussi pour les jeunes et les personnes âgées, chaque verre peut ainsi faire monter l’alcoolémie jusqu’à 0.30 g/l.
(2) Le HCSP est une instance d’expertise qui conseille les pouvoirs publics, notamment dans le domaine des politiques et stratégies de prévention et de sécurité sanitaire.